Sept leçons de gestion tirées de 2021

Entre la fermeture des écoles, la réouverture des bureaux constamment repoussée, les grèves en centres de la petite-enfance, le confinement et la «Grande démission», 2021 a mis à rude épreuve chaque organisation.

À travers cette adversité, elles se sont adaptées afin de contribuer à l’importante reprise économique observée au Québec comme un ailleurs sur le globe. Témoin de ces nombreux changements au cours de la dernière année, le cabinet-conseil américain en ressources humaines Gallup a tiré sept leçons.

 

Les voici.

 

1. Un gestionnaire rassembleur peut mettre un terme à une vague de démissions

Si selon certains observateurs, la «Grande démission» au Canada n’est pas aussi importante que celle qui se manifeste chez nos voisins du Sud, n’en demeure pas moins que la fidélisation de la main-d’œuvre est un défi que doivent également surmonter les PME au pays.

Et selon les chercheurs de Gallup, ce sont justement les salariés américains démobilisés qui ont le plus de chance de tirer leur révérence.

Si un employé fait partie d’une équipe dirigée par un gestionnaire rassembleur, l’offre salariale que vous lui ferez pour l’appâter devra être d’au moins 20% supérieure à sa rémunération actuelle pour le convaincre de quitter son organisation. Il en faudra bien moins pour attirer un travailleur malheureux, écrit-on.

 

2. Même s’ils sont plus mobilisés, vos travailleurs à distance sont plus stressés que ceux qui bossent du bureau

Les gestionnaires doivent redoubler d’efforts afin de surveiller l’état d’esprit de leurs employés à distance, même ceux qui surpassent leurs attentes.

Alors qu’avant le début de la pandémie, leur bonheur et leur engagement à l’égard de leurs tâches allaient de pairs, les chercheurs du cabinet-conseil ont observé que ce n’est plus tout à fait vrai aujourd’hui. Ainsi, les télétravailleurs qui livrent la marchandise sont bien souvent «très stressés».

D’où l’importance, dit-on, qu’un dirigeant effectue un suivi plus serré du moral de ses troupes à distance.

 

3. Un employeur doit valoriser le bien-être de son équipe, selon les travailleurs de la génération Z et les millénariaux

Il est donc grand temps de revoir votre culture d’entreprise et votre rémunération globale, si ce n’est pas déjà fait, afin de vous assurer que ça fasse bel et bien partie de vos priorités.

 

4. La semaine de quatre jours n’est pas la panacée à tous les maux

Bien qu’elle ait remarqué que les salariés qui travaillent quatre jours par semaine sont plus heureux que ceux qui bossent de 5 à 6 jours, l’équipe de Gallup n’a pas constaté un phénomène similaire sur leur niveau de mobilisation.

En d’autres termes, ce n’est pas en réduisant le nombre d’heures passées au boulot que les membres de votre organisation seront plus ravis d’accomplir des tâches qui ne leur plaisent pas. Planchez donc d’abord sur l’expérience employée, avant de penser à réviser votre horaire au travail, vous conseillent les chercheurs.

 

5. Pour éviter d’épuiser vos employés, misez sur leurs forces

Gallup a remarqué que certains employés semblent presque immunisés contre l’épuisement professionnel. Qu’ont-ils en commun? En plus d’être motivés par la mission de leur entreprise, et de vivre un état de bien-être, ils font partie d’une organisation qui canalise leurs forces et les encouragent à les mettre à profit.

 

6. Le nombre d’employés en présentiel devrait baisser en 2022

Même s’il sera possible de davantage retourner au bureau, force est de constater qu’un certain nombre d’employés a adopté le télétravail — du moins, aux États-Unis — et qu’ils ne sont pas prêts à complètement mettre de côté leurs nouvelles habitudes. Gallup table sur une baisse de 37% de l’achalandage dans les espaces de travail au sud de la frontière.

 

7. Il est temps de revoir l’offre de vos bureaux

Lorsque l’obligation de travailler à distance sera levée par les instances gouvernementales, vous devrez donc revoir les avantages que votre espace de travail offrira à vos employés, si vous souhaitez qu’ils soient nombreux à remettre les pieds au bureau.

 

Source Catherine Charron / Les affaires